B   D   S   M

BONDAGE-DISCIPLINE DOMINATION-SOUMISSION SADO-MASOCHISME

Bondage-Discipline :

On peut être surpris de voir individualisé le bondage, un des éléments du jeu SM,  pour l’associer à la discipline. C’est oublier que le sens premier du mot anglais bondage est: servage, servitude, comme en témoignent les expressions telle que: "bondage contract"/"contrat de servage" ou "debt bondage"/"servitude pour dettes". L’expression "bondage-discipline" fait donc référence au lien d'appartenance qui unit la soumise à son maitre et aux règles qui en découlent, non au fait que dans le cadre de la relation le maitre puisse "bondager"/"attacher" sa soumise.

Domination-Soumission :

Placé en position centrale pour bien signifier que le rapport de domination/soumission est le cœur de la relation, à la fois fondement et moteur sans lequel rien n’est possible. On est là dans le domaine pur des choses de l’esprit. Dominer c’est être au-dessus de l’autre,  non à la manière d’un dictateur hystérique ou d’un bourreau sanguinaire, mais par la force de son esprit, par son contrôle de la situation. Se soumettre est remettre à l’autre les clefs de son corps et de son esprit, non pour devenir un pantin désarticulé, un gastéropode décérébré, mais pour apprendre à marcher, pour se libérer. La domination est alors l’art de guider la soumise, de la pousser à donner le meilleur de ce qu’elle a en elle pour la conduire là où inconsciemment elle veut aller. La soumission c’est l’acceptation du pouvoir libérateur de l’autre.

Sado-Masochisme :

L’aspect SM est la partie émergée de l’iceberg BDSM qui lui vaut sa réputation sulfureuse. Mais il ne faut pas confondre la relation purement sado-masochiste et le volet sadomasochiste du BDSM.

Dans une relation purement sadomasochiste la douleur en est l’essence même. Celle-ci est recherchée comme source de plaisir sexuel que ce soit par le sadique ou par la masochiste. L’autre n’y est vécu que comme l’objet permettant d’atteindre ce plaisir, objet interchangeable, que l’on renie, souvent, une fois le plaisir atteint. C’est une douleur qui referme sur soi et éloigne de l’autre. C’est un plaisir que l’on prend de l’autre.

Dans la relation BDSM la douleur n’est pas univoque. Certes, c’est la douleur souffrance tant physique que morale de la punition, douleur faite pour marquer certes le corps, mais surtout l’esprit de la soumise. Mais c’est surtout la douleur subtile qui en faisant monter progressivement les endorphines conduit au subspace, c’est la douleur-plaisir qui déclenche l’orgasme, toutes les deux, précieux joyaux qu’offre le Maître à sa soumise. La douleur est alors un signifiant de la relation et c’est par elle, entre autres, que se renforcent les liens entre le Maître et la soumise. C’est une douleur qui ouvre à l’autre et le rapproche de soi. C’est un plaisir que l’on offre à l’autre.